Le secteur du VTC se développe et attire de plus en plus de nouveaux chauffeurs qui se lancent dans cette aventure entrepreneuriale. Dans le même temps, le nombre de taxis reste assez stable, à Paris, on compte environ 18 000 chauffeurs de taxi. Cette situation chamboule totalement le marché du transport individuel de personnes en France.
Mais quelles sont les réelles différences entre taxis et VTC ? Si vous souhaitez vous lancer pour devenir chauffeur VTC ou acquérir une licence de taxi, quelques explications vous seront sûrement utiles avant de prendre votre décision. Dans cet article, nous analysons les principales différences entre les taxis et les VTC.
Devenir chauffeur VTC ou Taxi, quel est le plus simple ?
Les VTC sont des véhicules de tourisme avec chauffeur, ils existent depuis 2009 en France. Le principe est le suivant, le client réserve le VTC par internet ou par téléphone, ensuite il est pris en charge par un chauffeur professionnel qui est inscrit sur un registre administratif et est titulaire d’une assurance professionnelle.
Il existe toutefois des restrictions, la loi thévenoud en 2014 à encadrer le fonctionnement des VTC pour protéger la profession de taxi. Les VTC n’ont pas le droit de pratiquer ce qu’on appelle la maraude pour trouver des clients c’est-à-dire tourner dans la rue où stationner en attendant qu’un client les interpelle. Ceci est réservé exclusivement aux taxis. Donc théoriquement le VTC doit retourner au garage entre deux courses. Les sociétés de VTC sont nombreuses car les chauffeurs sont souvent des auto-entrepreneurs, mais il existe aussi de grosses sociétés VTC comme LeCab, Free Now ou Uber.
La licence de taxi : un investissement conséquent
Pour un chauffeur de taxi, la grande différence par rapport aux VTC est l’obligation légale d’avoir une licence. Sans entrer dans le détail des procédures à suivre pour accéder à la profession de taxi (en savoir plus sur la formation pour devenir taxi parisien), il convient seulement de noter que depuis 2014 les licences de taxi sont devenues incessibles, leur prix évolue donc perpétuellement en fonction de l’offre et de la demande.
La problématique principale réside autour des autorisations de stationnement (ADS) que procurent les licences de taxi et qui sont très difficiles à obtenir. C’est ce qui rend l’accès au métier de chauffeur de taxi compliqué et contraignant par rapport à la profession de VTC.
Devenir chauffeur VTC est donc fondamentalement plus facile que de devenir chauffeur de taxi, car il n’est pas nécessaire d’avoir une ADS.
La carte VTC : un coût d’entrée plus abordable
Le coût d’entrée pour la profession de chauffeur VTC est beaucoup plus abordable, car il nécessite uniquement l’inscription à une formation VTC et la réussite de l’examen. Même si ce métier est ouvert à tous, attention, tout le monde ne peut pas devenir conducteur VTC pour autant !
En effet, il y a certaines conditions à remplir en amont (3 ans de permis minimum, casier judiciaire vierge, etc.) et surtout, il faudra réussir l’examen VTC qui confirme que vous avez les compétences nécessaires en matière de conduite, de sécurité, de service à la clientèle et de langues (français et anglais). C’est une condition préalable à l’obtention de la carte professionnelle VTC qui est requise pour exercer le métier de VTC légalement en France.
Taxi vs VTC : quels sont les avantages ?
Malgré une accessibilité difficile et plus coûteuse, en France, la profession de chauffeur de taxi est légèrement favorisée grâce à une réglementation qui limite l’exercice des VTC selon des mesures très précises. Voici donc les principaux avantages des chauffeurs de taxi par rapport aux VTC.
– Les taxis peuvent se garer et circuler sur la voie publique tout en pouvant prendre des clients sur le trottoir. C’est le monopole de la maraude. À l’inverse, les chauffeurs VTC peuvent prendre des clients uniquement sur réservation.
– Les taxis peuvent disposer d’un bloc lumineux sur le toit de leur véhicule. Grâce à ce marquage, les taxis sont facilement reconnaissables.
– Les taxis sont les seuls à avoir accès aux couloirs de bus, ce qui peut considérablement raccourcir le trajet en cas de trafic intense. De plus, les chauffeurs de taxi disposent de places réservées pour stationner dans des endroits stratégiques comme les gares et les aéroports.
– Les chauffeurs VTC sont libres de fixer leurs prix à la différence des taxis pour lesquels les prix des courses sont réglementés annuellement avec l’utilisation d’horodateurs.
– Les chauffeurs de taxi peuvent choisir d’exercer en tant que VTC en plus de leur activité de taxi. À l’inverse, les chauffeurs VTC ne peuvent pas exercer comme taxi.
On constate donc que la réglementation protège d’avantage les taxis, même si l’accès au métier de chauffeur de taxi reste encore aujourd’hui très compliqué et très coûteux comparé au métier de chauffeur VTC. Les règles sur ce marché sont plus que nécessaires afin de délimiter le cadre de ces deux professions différentes mais très similaires en même temps.