Avec les applications Uber, Kapten, Heetch, LeCab, Bolt, le recours aux chauffeurs VTC s’est considérablement accru à Paris et dans d’autres grandes villes françaises. Au même titre que les transports en commun, les VTC font désormais totalement partie des options plébiscitées pour se déplacer en ville sur des petits et moyens trajets. Dans ce contexte, beaucoup de personnes se renseignent sur les modalités pour devenir chauffeur VTC.
Que vous souhaitiez devenir chauffeur VTC en auto-entrepreneur ou créer une société VTC, il est important de bien comprendre les enjeux du statut juridique que vous choisirez.
Chauffeur VTC auto-entrepreneur : quels sont les avantages et inconvénients ?
Chauffeur VTC auto-entrepreneur : les avantages
L’auto-entreprise est un statut idéal pour les chauffeurs VTC qui exercent cette activité de façon temporaire ou en complément d’un autre emploi.
Après avoir suivi une formation et réussi l’examen (consultez notre guide sur l’examen VTC), de nombreux chauffeurs VTC préfèrent devenir indépendants et choisissent le statut d’auto-entrepreneur. D’un point de vue administratif, il suffit d’une simple déclaration pour démarrer son activité VTC et effectuer les premières courses. La déclaration d’auto-entrepreneur est gratuite et peut être faite entièrement en ligne.
Pour les chauffeurs VTC, le statut d’auto-entrepreneur présente de nombreux avantages. L’avantage le plus important concerne la fiscalité : si vous n’avez pas de chiffre d’affaires, vous n’aurez pas à payer d’impôts ou de cotisations sociales (sauf si vous souhaitez une protection minimale).
Vous pouvez également obtenir un statut micro-fiscal (cotisations de sécurité sociale réduites) et combiner ce statut avec l’ACRE (un système de soutien qui vous permet de bénéficier de charges sociales réduites).
En général, le statut d’auto-entrepreneur convient aux chauffeurs VTC qui conduisent occasionnellement ou qui veulent essayer ce métier sans risques.
Limites du statut d’auto-entrepreneur pour les VTC
Le statut d’auto-entreprise devient beaucoup moins intéressant lorsque l’activité de chauffeur VTC se développe.
En effet, les cotisations sont calculées sur la base du chiffre d’affaires et non des bénéfices, comme c’est le cas pour d’autres entreprises. De ce fait, aucun frais professionnel (essence, location de véhicule, etc.) ne peut être déduit. Ceci est important à noter, car en tant que chauffeur VTC, vous devrez payer de nombreux frais, notamment des frais fixes qui réduiront ainsi votre revenu net. En tant que VTC auto-entrepreneur, ceci aura un impact fort sur votre activité, surtout si vos revenus sont limités.
Par ailleurs, les chauffeurs VTC en auto-entreprise ne pourront pas récupérer la TVA réglée sur leurs transactions et se verront pénalisés si jamais ils doivent faire de gros investissements, ce qui est loin d’être rare dans l’activité de VTC. Il est toutefois possible de bénéficier d’une franchise de TVA jusqu’à une certaine limite.
De plus, le chiffre d’affaires annuel d’un chauffeur VTC auto-entrepreneur ne peut pas dépasser 70 000 euros.
L’auto-entreprise est donc une option intéressante si vous souhaitez développer l’activité de chauffeur VTC en complément d’une autre activité principale ou si vous voulez vous essayer au métier de chauffeur VTC sans prendre de risques.
Cependant, le développement de votre activité VTC sera nécessairement limité par les différents plafonds liés au statut d’auto-entrepreneur. Si cela ne vous convient pas, il est sûrement plus intéressant pour vous de créer une société VTC. Vous pouvez aussi consulter notre guide pour réussir son activité de chauffeur VTC.